Toyota sollicite à nouveau l’input des athlètes de Paralympic Team Belgium
En janvier 2021, une délégation d’une dizaine d’athlètes et officiels avait déjà été consultée au sujet de l’accessibilité des véhicules en vue des Jeux de Paris 2024. Quelques mois après, Toyota a, une nouvelle fois, invité des membres de Paralympic Team Belgium à donner leur avis sur les véhicules de la marque.
Partenaire olympique et paralympique au niveau mondial, Toyota fournit les véhicules officiels utilisés lors des Jeux. Actuellement en train de travailler sur les modèles qui seront utilisés lors des Jeux de Paris 2024, mais également afin de pouvoir proposer des solutions de mobilités plus inclusives, le constructeur a invité des représentants de Paralympic Team Belgium à donner leur avis sur une série de modèles.
Lors de la première édition de ces workshops, en janvier 2021, le feedback général des athlètes et officiels présents avait été très apprécié par les employés de Toyota. Cependant, cette première journée était très centrée sur les transferts en fauteuil dans et hors de la voiture. Cette fois-ci, les collaborateurs de Toyota ont souhaité aller plus loin dans les détails, raison pour laquelle ils ont une nouvelle fois fait appel à Paralympic Team Belgium. C’est ainsi que les athlètes Milan Thomas, Piotr Van Montagu, Man-Kei To, Barbara Minneci, Oljan Mapreni et Thierry Dutrieux, accompagnés des officiels Dirk Cossaer et Joeri Verellen, se sont rendus sur place cette semaine. Ils ont ainsi pu faire part des problèmes que rencontrent régulièrement les personnes malvoyantes, en situation de déficience motrice ou utilisatrices de fauteuil roulant, par exemple.
Plusieurs départements convaincus par la démarche
« En général c’est la personne qui essaye de s’adapter tant bien que mal à sa voiture donc j’aime beaucoup la démarche », appréciait Barbara.
La présence de plusieurs représentants de différents départements de la marque tels que la R&D ou la vente et les accessoires, ont également permis à la discussion d’être concrète et pragmatique. Grâce aux échanges, athlètes et collaborateurs ont identifié les éléments pouvant être modifiés ou améliorés afin de faciliter la vie des personnes moins valides.
Thierry résumait parfaitement le sentiment partagé par l’ensemble des participants : « Ce n’est pas toujours facile de se mettre à la place de personnes en situation de handicap, donc la meilleure manière de pouvoir constater les problèmes auxquelles elles sont confrontées c’est de les inviter ».
« Je me questionnais quant à ma présence aujourd’hui en raison de ma déficience qui est visuelle et donc difficilement compatible avec la conduite de manière générale », admettait Oljan Mapreni. « Mais avec des exemples de problèmes tels que la ceinture, parfois difficilement accessible, ou la marche pour accéder à l’intérieur du véhicule, nous avons pu échanger des idées et Toyota avait déjà développé certains accessoires pour y remédier. Ils ont tout de suite compris la pertinence des suggestions, comme le fait d’augmenter les contrastes de couleur sur les marches, par exemple. On se rend compte que ces petites adaptations ne sont pas du tout incompatibles avec la préoccupation du design et de l'esthétique du véhicule ».
Certaines adaptations se concrétisent déjà
Et il faut dire que depuis janvier dernier, certaines idées évoquées à l’époque se sont concrétisées, ce qui n’était pas sans déplaire à Man-Kei To, déjà présente à ce moment-là. « Les remarques que nous avions faites ont été prises en compte, car j’ai constaté qu’il y avait des éléments destinés à faciliter les transferts pour entrer ou sortir de la voiture. Ce serait formidable que ce genre d’adaptations soient déjà présentes sur les voitures vendues par les constructeurs, plutôt que de devoir ensuite faire adapter nous-mêmes la voiture. »
Si les athlètes ont également donné un feedback sur les voitures présentes au Village Paralympique de Tokyo et sur les prototypes en vue de Paris, les développements proposés sur les véhicules de la gamme de manière générale, devraient également être profitables aux personnes moins valides de manière générale. C’est ce qui apporte toute sa richesse à ce type de collaboration, belle illustration de la manière dont le mouvement paralympique peut être un vecteur du changement et œuvrer pour rendre la société plus inclusive.