Les Jeux Paralympiques sont indispensables au développement de la boccia
Encore un peu déçu par l’élimination de son athlète Francis Rombouts, le coach de boccia Bas Van Dycke souligne l'importance des Jeux Paralympiques pour son sport et tire les leçons pour l’avenir.
Après la défaite de Francis Rombouts, Bas Van Dycke a traversé la zone mixte avec des sentiments quelque peu mitigés. Tout Francis (lire la réaction du sportif ici), il espérait autre chose contre l'Indonésien Muhammang Bintang Herlangga, numéro 7 mondial. «Notre objectif initial était de passer la phase de groupe, puis nous nous sommes vraiment concentrés sur les quarts de finale», explique Bas Van Dycke, entraîneur principal de boccia chez G-sport Vlaanderen. «Malheureusement, cela n’a pas fonctionné. Sur le plan sportif, Francis a terminé douzième, ce qui est mieux qu'à Tokyo, mais sur le plan du jeu, il y avait moyen de faire mieux.»
Rien à dire sur les circonstances de jeu à Paris : «Notre hall sportif était parfait. Il y avait énormément de public dans les tribunes, y compris beaucoup de Belges qui donnaient de la voix. Quelle différence avec Tokyo, c’était unique ! Ce n’était pas le silence habituel des autres tournois internationaux. Il y avait de l’enthousiasme et il faut en profiter, cette ambiance, le public ne risque pas de l’oublier.»
Pour Bas, les Jeux Paralympiques sont très importants pour un sport spécifique comme la boccia. «Notre sport n'a l'occasion de montrer ses athlètes et son jeu à un large public qu'une fois tous les quatre ans. Déjà avant Paris, les télévisions se sont intéressées à Francis. Il est désormais reconnu comme athlète et la boccia commence à être reconnue par les téléspectateurs. C’est important pour les personnes en situation de handicap qui pourraient être intéressées par le pratique de ce sport ou d’un autre.» En vue des Jeux de Los Angeles 2028, Bas espère que l’intérêt pour la boccia continuera à grandir.
Van Dycke est également responsable de l'organisation des compétitions de boccia au nord de notre pays. «Pour poursuivre le développement de notre discipline, il faudrait plus de clubs. En Flandre, leur nombre est actuellement limité. Il y a du chemin à parcourir pour que plus de clubs sportifs proposent de la boccia, notamment en termes d’accessibilité et de proximité. Nous avons également besoin de plus de bénévoles pour aider ces clubs. Enfin, une meilleure collaboration avec le milieu scolaire nous permettrait sans doute de découvrir de nouveaux talents, car les joueurs potentiels qui sont à l’école n’ont souvent pas connaissance de ce sport alors qu’il pourrait parfaitement leur correspondre», estime Bas, qui souhaite avant tout se projeter sur le long terme.