Les «trois coups» de Claude Issorat
Inspirés du théâtre, les « trois coups » qui lancent les sessions de compétitions des Jeux de Paris sont un concept innovant de Paris 2024. Le privilège de sonner le rappel du public avec ces coups de bâton donnés au revient à un athlète ancien ou actuel, un bénévole ou une personnalité.
Pour la deuxième session d’athlétisme du 5 septembre au Stade de France, c’est Claude Issorat, coach de Maxime Carabin et ancien champion paralympique qui a eu l’honneur de frapper le sol à trois reprises. «C’est un grand honneur et une grande fierté pour moi», explique le sympathique Français. «Vingt ans après la fin de ma carrière sportive, c’est la preuve que je n’ai pas été oublié. Je suis Français, mais j’ai directement prévenu les organisateurs : je suis à Paris dans mon rôle de coach de Maxime, et donc intégré à la délégation belge. J’étais fier de porter les couleurs de la Belgique à cette occasion, mais aussi tout au long de ces Jeux de Paris !»
S’il n’a pas été oublié du public, c’est parce que Claude Issorat a marqué de son emprunte le monde du sport paralympique. De Barcelone 1992 à Atlanta 1996, Claude a participé à quatre Jeux Paralympiques, remportant pas moins de 13 médailles, dont 7 en or. Ajoutez-y celles (au nombre de trois !) décrochées dans le cadre des Jeux Olympiques. «A Barcelone, Atlanta et Sydney, les hommes pouvaient participer à un 1.500m wheeler «de démonstration» dans le cadre des JO, alors que les femmes disputaient un 800m. Le 1.500m n’était pas ma distance favorite, mais je voulais absolument y participer. C’était une vitrine incroyable pour le parasport. Aujourd’hui à Paris, les athlètes performent dans un stade rempli, mais à mon époque, à part à Barcelone, les stades étaient beaucoup moins remplis. Participer aux JO était donc crucial pour moi.»
En dehors des Jeux Olympiques et de leur 1500m wheeler, Claude Issorat s’illustrait sur le 100m, le 200m ainsi que le 400m, mais il s’est aussi offert une médaille d’argent sur le marathon en 1992 (Barcelone). Autant de raisons de ne pas l’oublier.
(c) Gilles Dehérand / Paralympic Team Belgium