Griet Hoet représentera les para athlètes à la commission des athlètes du COIB
C’est officiel, la candidature de Griet Hoet est désormais approuvée par le Conseil d’Administration du Comité Olympique et Interfédéral Belge.
La médaillée de bronze en tandem aux Jeux Paralympiques de Tokyo (avec sa guide Anneleen Monsieur) représentera les athlètes paralympiques à la commission des athlètes du COIB, présidée par la basketteuse Ann Wauters. Griet Hoet succède au tennisman Joachim Gérard, précédent représentant paralympique.
Découvrez-en plus sur les engagements de Griet et l’importance qu’elle accorde au rôle de porte-parole qu’elle a choisi d’endosser, au travers de cette courte interview :
Griet, peux-tu commencer par nous expliquer ce qu’est cette commission et quel y sera ton rôle ?
Une commission des athlètes a été créée pour permettre aux athlètes et ex-athlètes d’avoir une voix au sein du Mouvement Olympique/Paralympique. Il est en effet essentiel que les athlètes soient à la base du Mouvement. Je pense personnellement qu’une bonne politique, claire pour tout le monde, peut mener à des résultats encore meilleurs.
Le COIB a ouvert la porte à l’inclusion d’un paralympien au sein de sa commission des athlètes. Je me vois comme la personne qui peut faire le pont entre les Mouvements Olympiques et Paralympiques et essayer de les rapprocher. Je suis convaincue que nous pouvons apprendre beaucoup l’un de l’autre, et cela va dans les deux sens, et qu’il est nécessaire de mieux se connaitre. C’est déjà un beau pas en avant vers une politique sportive de plus en plus inclusive.
Qu’est-ce qui t’a attirée dans ce challenge ? Tu es également membre de la commission des athlètes du BPC, est-ce que tu te définirais comme une personne engagée d’une manière plus générale ?
Cela fait déjà plusieurs années que je fais partie de la commission des athlètes du BPC. Je me rends compte d’à quel point il est parfois difficile pour eux d’impliquer activement les athlètes dans leur travail. Chacun est occupé par son propre sport et personne n’a vraiment le temps de s’attarder sur l’ensemble. Mais d’un autre côté, on voit que nous pouvons et osons être critiques par rapport à des décisions qui sont prises. Cette commission des athlètes existe et je pense qu’en tant qu’athlète il est de notre devoir de l’utiliser. Nous devons trouver la meilleure manière de partager nos préoccupations avec le BPC !
De par mon expérience au BPC, j’étais vraiment curieuse de savoir comment fonctionnait la commission des athlètes du COIB, quelles étaient les similitudes et les différences. A côté du sport, j’ai également longtemps fait du scoutisme et j’étais assez impliquée à un niveau structurel. Ma tâche consistait à représenter les chefs et l’encadrement au sein du mouvement. Aujourd’hui, je veux faire la même chose pour les paralympiens. Donc en effet, je pense qu’on peut dire que je suis quelqu’un d’engagé ! (sourit).
Quels sont les sujets, les idées qui te tiennent particulièrement à cœur ?
Je ne parlerais pas encore vraiment de positions ou d’intérêts particuliers. Je ne suis pas quelqu’un qui va immédiatement taper du poing sur la table. Je veux d’abord écouter, me faire une idée des thèmes qui sont à discuter. Ensuite, je verrai ce que je peux apporter à la discussion et comment y contribuer au mieux.
Je pense en tout cas qu’il est très important que nous y soyons représentés. Finalement, nous faisons la même chose que les athlètes valides et avons aussi à cœur de travailler pour élever notre niveau aussi haut. Le BPC a déjà fait du chemin, le niveau des Jeux Paralympiques devient de plus en plus élevé à chaque nouvelle paralympiade. Nous constatons que les autres pays deviennent de plus en plus professionnels et inclusifs et nous ne pouvons pas non plus rester à la traine dans ces domaines.
Comment comptes-tu t’y prendre pour véritablement faire le lien entre la commission et les athlètes paralympiques ?
C’est déjà un premier challenge en effet. Pour moi, il est important de commencer en faisant le lien entre les commissions des athlètes du BPC et du COIB. Ensuite, il faudra réfléchir à comment faire le lien avec l’ensemble des athlètes. Il est encore trop tôt pour pouvoir dire comment nous allons concrètement nous y prendre. Je ne vais pas tout faire toute seule en tout cas, je me vois comme le maillon d’une chaine.
Penses-tu que ton expérience et ta carrière au plus haut niveau sont une force dans ce rôle de porte-parole des athlètes paralympiques ? Ann Wauters, présidente de la commission, vient de prendre sa retraite sportive. Anneleen et toi avez annoncé que 2022 serait votre dernière année. Penses-tu que les (futurs) anciens sportifs de haut niveau peuvent aborder certains sujets, par exemple, avec une perspective différente ?
Pouvoir parler de ses propres expériences a toujours une plus-value je pense. Tu sais de quoi tu parles et grâce à ça, tu es pris(e) au sérieux.
C’est aussi un choix réfléchi que de franchir cette étape à la fin de ma carrière. J’ai l’impression qu’avant, il ne m’aurait pas été possible de prendre un engagement aussi important. Je n’en n’aurais pas eu le temps. Maintenant, je vais prendre le temps de rattraper mon retard et ensuite commencer à agir concrètement.
En tant qu’ancienne athlète, j’espère pouvoir aborder les différentes problématiques auxquelles je serai confrontée avec ouverture d’esprit.
Est-ce que tu connais déjà les autres membres de la commission ?
Je ne connais pas tout le monde, et je ne connais personne vraiment personnellement, mais j’ai déjà croisé plusieurs athlètes lorsqu’ils venaient s’entrainer au topsporthal de Gand. C’était toujours un plaisir. Il y a de bons rapports entre nous, nous connaissons les disciplines et performances de chacun, donc je suppose que ce sera similaire à la commission des athlètes.
Es-tu impatiente de pouvoir commencer ce nouveau projet ?
L’officialisation de ma nomination est très récente donc je n’ai pas encore reçu la date et l’agenda de la prochaine réunion, mais je suppose que j’en serai rapidement informée. Je suis en tout cas très emballée par ce nouvel engagement, en effet.