Edwig et Ronny, deux arbitres belges qui s'illustrent à Paris
Tous les athlètes présents à Paris font leur maximum pour décrocher des médailles, mais sans une gestion juste et précise des compétitions, leurs efforts seraient vains. Heureusement, ils peuvent notamment compter sur deux arbitres internationaux venus de Belgique. Edwig Lamberechts et Ronny Van Assche veulent contribuer au développement de ce sport.
«C'est merveilleux de pouvoir arbitrer une finale paralympique. Être ici en tant qu’arbitre était déjà fantastique. C'est la cerise sur le gâteau d’arbitrer la finale BC3, sans doute la plus rélevée avec une dizaine de paramètres supplémentaires à prendre en compte.» Edwig Lamberechts est passé du rôle de papa à celui de spécialiste mondiale de la boccia, armé d’une palette et d’ un œil qui voit tout sur le terrain. Edwig a débuté la boccia en 2011, lorsque sa fille Julie, qui souffre d'une lourde déficience physique, a commencé à pratiquer ce sport. Rester à l'écart et ne pas participer n’était pas envisageable à ses yeux. «J'ai senti que je voulais faire plus pour ce sport. Par l'intermédiaire Ronny Kloeck, j'ai commencé par suivre les cours d'arbitrage de G-sport Vlaanderen. Puis les choses sont allées vite. Je suis devenu arbitre en chef et responsable de compétition en Belgique. En 2015, j’ai suivi la formation internationale de la fédération BISFED, suivi d’un cursus de délégué technique en 2017.»
Ce sont les premiers Jeux d'Edwig, alors que pour Ronny Van Assche était déjà présent à Tokyo. Il se montre particulièrement heureux pour son compatriote. «C'est une récompense fantastique et méritée pour Edwig de pouvoir arbitrer cette finale. C'est belle reconnaissance de son implication. Sans lui, la boccia en Belgique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui.»
Comme Edwig, Ronny trouve irréel de pouvoir arbitrer à Paris. Pour lui, tout a commencé il y a 18 ans. «J'ai commencé la formation d'arbitre, car personne dans le club ne voulait le faire. Chaque club devait former au moins un arbitre et je voulais apporter ma contribution en prenant ma responsabilité de président. C'est comme ça que je me suis lancé. J’ai ensuite arbitré plusieurs éditions des PaPaChamps, un tournoi international de boccia à Blankenberge. J’étais convaincu que je pourrais atteindre un niveau suffisamment élevé pour arbitrer au niveau international. »
Avec Edwig, il fait désormais partie de la grande famille des arbitres internationaux. «Nous travaillons avec des arbitres d'autres pays et nous sommes devenus comme une famille», raconte Edwig. A Paris, la compétition de boccia se déroule jusqu'au 5 septembre. Et nos deux arbitres espèrent bien en profiter pleinement. "Le fait que cela se déroule à Paris est tout simplement fantastique", déclare Ronny. «C'est dans notre jardin. Ma femme et mes enfants savent désormais ce que je fais et pourquoi j’aime autant cela. Ils en ont profité pour changer leur vision de l’handisport.»
(c) Luc Dequick / Paralympic Team Belgium